Création : Bérard (1902) - reprises : Toscani, Louis Lynel, Jean Noté
Éditeur : Charles Borel-Clec (1902)
Là-bas sur la côte normande
Par tout le pays
Il est une vieille légende
Pour les tout petits
On la dit même pour les grands
Le soir après boire
C’est celle du Chevalier blanc
Dont je vais vous conter l’histoire
C’était un chevalier vaillant
Qui vivait du temps des croisades
Dans les tournois, vêtu de blanc
Il portait maintes estocades
Son domaine était ce manoir
Qui se dresse encor dans la plaine
Il y rêvait d’amour le soir
Près de sa belle châtelaine
Quand sonnait minuit
Et que les archers passaient dans la nuit
On entendait, parmi les bruits d’armure
Dans le manoir, un étrange murmure
Et les villageois
Disaient, palpitants, blottis sous leurs toits :
Écoutez cette voix vibrante
Tour à tour chaude et caressante
Refrain d’amour galant
Qu’au loin porte le vent
C’est l’âme du Chevalier blanc
Qui chante !